OCÉANO

De la production primaire à la production halieutique

La production totale de poissons et d'invertébrés dans un écosystème marin dépend dans sa grande partie de la production primaire et résulte, entre autres, de sa capacité à convertir de l’énergie solaire en matière organique qui sera transmise à tous les niveaux de la chaine trophique (alimentaire) de cet écosystème. Premier maillon de la chaine trophique, la production primaire détermine non seulement la diversité et la richesse biologique à l’échelle des grands écosystèmes marins mais également les niveaux d’abondance des grands stocks halieutiques dont les captures de la pêche mondiale dépendent.

Dans un schéma simplifié de flux d’énergie et de la matière dans un écosystème côtier, les principaux processus sont décrits comme suit :

1 - Apport des nutriments :

Les éventuels apports fluviaux, le relargage par le sédiment et le mélange vertical apportent des substances nutritives favorables à la production primaire ;

2 - Production primaire :

Transformation de l’énergie solaire en matière organique par photosynthèse pour produire le phytoplancton ;

3 - Production secondaire :

Le zooplancton s’alimente du phytoplancton, c’est le deuxième maillon de la chaine trophique ;

4 - Petits Pélagiques :

Les petits pélagiques telle que la sardine, sont des espèces dites fourrages qui s’alimentent essentiellement d’espèces issues de la production primaire et secondaire ;

5 - Grands Prédateurs :

Les Grands prédateurs tels que les requins et les grands pélagiques s’alimentent des différents niveaux inférieurs de la chaine trophique.

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Apport des nutriments :

Les éventuels apports fluviaux, le relargage par le sédiment et le mélange vertical apportent des substances nutritives favorables à la production primaire ;

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Production primaire :

Transformation de l’énergie solaire en matière organique par photosynthèse pour produire le phytoplancton ;

3

Production secondaire :

Le zooplancton s’alimente du phytoplancton, c’est le deuxième maillon de la chaine trophique ;

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Petits Pélagiques :

Les petits pélagiques telle que la sardine, sont des espèces dites fourrages qui s’alimentent essentiellement d’espèces issues de la production primaire et secondaire ;

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Grands Prédateurs :

Les Grands prédateurs tels que les requins et les grands pélagiques s’alimentent des différents niveaux inférieurs de la chaine trophique.

La productivité primaire marine est particulièrement variable, et sa fréquence de fluctuation peut être très importante, à des échelles de temps et d’espace très étroites vu sa dépendance des conditions hydro-climatiques du milieu. La production primaire est contrôlée par les nutriments et par d’autres facteurs environnementaux, tels que la stabilité de la colonne d'eau, la lumière etc. Elle subit une forte variation saisonnière qui présente un pic dominant au printemps, et un autre moins notable en automne.
Assez faible dans la majeure partie de l'océan, la production primaire est généralement limitée par les faibles concentrations des nutriments nécessaires pour que les producteurs primaires (microalgues, bactéries, …) puissent transformer de l’énergie solaire en matière organique. Par ailleurs, il existe des zones hautement productives où la disponibilité des nutriments est plus élevée, et ce grâce aux remontées des eaux profondes ; ce sont les zones dites d’upwelling, ainsi qu’aux apports fluviaux au niveau des estuaires.
Au niveau mondial, la production primaire moyenne semble être en baisse à cause, en majeur partie, du changement climatique en raison, entre autres, du réchauffement et de l’acidification des eaux océaniques.
Etant à l’origine de la richesse biologique et la production halieutique marine, il est décisif d’identifier, comprendre et surveiller les principaux facteurs qui contrôlent les fluctuations de la production primaire dans nos écosystèmes marins à l’échelle mondiale, régionale et local.
Au niveau des côtes atlantiques et méditerranéennes marocaines, l’Institut National de Recherche Halieutique « INRH » assure une surveillance continue de ces facteurs hydro-climatiques et océanographiques selon un réseau de points de contrôle adopté de façon à permettre le suivi de l’évolution des principaux paramètres océanographiques décrivant l’état des processus océanographiques critiques dans la phase de production primaire et ce afin de :

  • Comprendre davantage leurs contributions respectives dans la variabilité spatio-temporelle de la production primaire,
  • Etudier et modéliser les différents scénarios possibles de l’évolution des écosystèmes marins,
  • Analyser l’effet de l’environnement sur les stocks halieutiques dans le contexte critique du changement climatique et d’une exploitation halieutique de plus en plus intense.

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